Le palais de justice de Dunkerque en 1850
Gravure de Isidore Laurent Deroy (1797-1886) – Bibliothèque Nationale de France, Cabinet des Estampes.
Gravure de Isidore Laurent Deroy (1797-1886) – Bibliothèque Nationale de France, Cabinet des Estampes.
L’église Saint-Firmin a été fortement détruite par les bombardements allemands d’avril 1918 lors la bataille de la Lys1. Sa restauration, commencée en 1927, ne fut terminée qu’en septembre 1934. Une église provisoire – au départ destinée aux pays missionnaires – fut installée dans le jardin du presbytère en 1921. Auparavant, l’école libre des garçons servit de chapelle pour la célébration du culte. L’église Saint-Firmin ne fut réouverte aux fidèles qu’en 1972 !
D’autres photos sur la platerforme ouverte du patrimoine POP.
Notes :
1. Lors de l’offensive Georgette (9-29 avril 1918), les troupes allemandes pénètrent en Flandre, prennent Armentières, Bailleul, Merville. Elles progressent vers Hazebrouck par l’Est et le Sud. les troupes anglaises et australiennes, un temps désorganisées, résistent à l’offensive devant la forêt de Nieppe.
Ce plan de la ville de Gravelines a été dressé pour la Civitates Orbis Terrarum un recueil en six volumes des plans des principales villes européennes. Georg Braun, un chanoine de Cologne, a écrit les textes accompagnant les plans et les vues dessinés par Frans Hogenberg, un peintre flamand réfugié également à Cologne. Ce plan se trouve dans le deuxième volume accompagné des plans de Dunkerque et de Bourbourg.
Le Mont des Récollets, d’une hauteur de 160 mètres, situé juste à proximité du Mont Cassel a connu plusieurs carrières de sable entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Leur histoire est malheureusement peu connue. On en dénombrerait au moins quatre exploitées durant cette période. La plus grande sablière (photo principale) a appartenu à M. Charles Grondel (1820-1891) un Casselois qui dirigeait également une briqueterie située au pied du Mont. Son exploitation abandonnée pendant la Grande Guerre, ne fut pas reprise après les hostilités. M. Masson, propriétaire du Mont des Récollets depuis la fin du XIXe siècle, fit ouvrir une nouvelle sablière à l’ouest et au pied de la colline, dans l’angle que forment les routes de Lille et de Steenvoorde. Le sable extrait servait principalement à la construction de briques et de routes. Aujourd’hui, la nature a repris ses droits masquant les anciennes carrières. Le site est devenu un espace naturel sensible, classé site remarquable géologique.
Ce château, ou demeure de plaisance, a été construit dans la première moitié du XVIIIe sciècle par Louis Maurice Arnaud-Jeanty, un riche négociant entrepreneur des travaux du roi à Dunkerque qui avait acquis en août 1718 la seigneurie du Wez.
Henry Cochin, homme de lettres, maire de Saint-Pierre-Brouck (1889-1919), député de la 2e circonscription du Nord (1893-1914), marié à Thérèse Arnaud-Jeanty, sera l’un des derniers propriétaires du château.
Durant la Première Guerre mondiale, le château accueillera un temps le comte de Broqueville, ministre belge de la Guerre en exil (1914-1916). Puis un camp de munitions anglais s’installa autour de la propriété à partir du début de 1916. Le ministre belge trouva un nouveau refuge au château de Steenbourg. Un quai de déchargement fut construit à la jonction du canal de Bourbourg et de l’Aa amenant matériel et munitions d’Angleterre vers les lignes du front. Ce camp militaire sous le commandement du général Lawrence, d’une superficei de plus de 40 km2 de, couvrait les communes de Saint-Pierre-Brouck, Capelle-Brouck et Holque. Des Canadiens, des Sud-Africains et des Chinois y travaillèrent durant tout le conflit. Des voies ferrées traversant les champs rejoignaient une gare de triage construite sur le tronçon Gravelines-Saint-Omer. Le château du Wez, quant à lui, abrita durant cette période des officiers en convalescence. Après guerre, il fallut attendre 1922 pour voir le démentèlement complet du camp.
Le château retrouva son calme d’antan. Heny Cochin meurt à Paris en 1923. Son fils, Claude, avait été emporté par la grippe espagnole en 1918.
Trop vétuste, menaçant de s’effondrer, le château du Wez fut rasé en 1986.
La chapelle du château construite en 1850 a été tranformée en gite d’hébergement il y a quelques années.
Sources :
Le « château » de l’Ingelshof à Bambecque est typique des demeures de plaisance bâties au XVIIIe siècle par des armateurs dunkerquois désireux d’acquérir des terres nobiliaires et de trouver un refuge l’été dans la campagne flamande.
Construit en 1778 par le négociant et armateur Robert Delattre sur le site d’une ancienne seigneurie dont les premières mentions remontent au XIIIe siècle, le manoir est situé au bout d’une longue drève, à proximité de l’Yser, ce qui permet l’inondation de ses fossés.
Cette demeure, construite en brique, est d’une grande simplicité architecturale. Elle possède de nombreuses fenêtres permettant d’inonder de lumière les intérieurs. Sa toiture est couverte d’ardoise. L’originalité vient du large fronton en forme de chapeau de gendarme, avec au centre un occulus qui éclaire le grenier. La même simplicité se retrouve à l’intérieur de la demeure, témoignant de l’aisance non ostentatoire des premiers occupants.
Le château est aujourd’hui un lieu d’hébergement touristique, le Domaine de l’Ingelshof.
Le château actuel de Noordpeene date du début du XVIIIe siècle. Il s’agit d’un corps de logis rectangulaire de trente mètres par six comportant trois étages et couvert d’ardoises. La date de 1718 se trouve inscrite sur les deux tours de la construction. Le fronton porte les armes d’Alexandre de La Tour (1678-1827) et de son épouse Béatrice Hartop. Un bulbe couvre les deux tours.
De larges douves entourent la demeure et un élégant pont permet l’accès au château. Il y avait jadis sur ce pont une tour qui faisait également office de pigeonnier. Elle a malheureusement disparu au début du XXe siècle.
Un cartouche portant la date de 1485 scellée dans la maçonnerie du château rappelle probablement l’existence antérieure d’une construction, qui elle-même remplaçait un château détruit sous Louis XI. Un croquis du XVIe siècle, conservé aux Archives départementales du Nord, représente la demeure seigneuriale – un donjon carré de trois ou quatre étages et d’autres bâtiments – entourée d’une muraille flanquée de deux tours. De ce château ancien, on conserve quelques éléments encore visibles sur la façade arrière de la demeure actuelle. Les matériaux (briques rouges et jaunes, pierres ferrugineuses du mont Cassel, pierres crayeuse du Boulonnais) indiquent également les remaniements successifs dûs notamment aux guerres – Le château en a subi les affres lors de la bataille de la Peene (11-12 avril 1677).
La propriété a été classée à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en février 2016.
Sources :
Ce monument remplace l’ancien hôtel de ville qui avait brulé en 1801.
Imaginé par l’architecte Drapier dans un style antique, Il fut réalisé sous l’Empire à partir de 1807 et terminé sous la Restauration en 1820. Le projet initial prévoyait dix colonnes. En 1838, on ajouta une horloge sur la façade. Le fronton qui n’apparait pas sur cette illustration date sans doute du début du Second Empire.
Au premier étage se trouvait le salon d’honneur. Au second étage était la salle des fêtes dans laquelle on donnait des spectacles, pièces de théâtre, concerts de musique et des banquets. On accède aux étages par un magnifique escalier double dont la cage et le plafond avaient été décorés par le peintre Henri Cleenewerck, natif d’Hazebrouck. L’hôtel de ville comprenait deux ailes. Celle de gauche, la plus importante, fut longtemps réservée au tribunal avec au rez-de-chaussée les bureaux du procureur de la République et du juge d’Instruction, et les archives du tribunal. Par la suite, on y installa le commissariat de police jusqu’en 1970. Le premier étage était réservé à la grand salle d’audience et des délibérations. Le président du tribunal y avait également son bureau. A l’aile droite, qui ne fut jamais achevée, se trouvait au rez-de-chaussée un petit commissariat, les bureaux de l’octroi, puis la caisse d’épargne. Au premier étage se trouvait les bureaux du maire et des employés de mairie.